Réveil matinal [douce Pluie]

Le silence règnait en maître sur le camp, la nuit avait tout emprisonnée de son enveloppe sombre, et rien ne semblait vouloir s'en dépêtrer. De temps à autre, un petit crissement, sûrement un rongeur nocturne qui cherchait sa pitence, venait interrompre le calme ambiant... Puis, une petite mélodie se mit à résonner, une sorte de frottement qui produisait quelques son distincts; les grillons commençaient leur concert nocturne, troublant jusqu'à l'aube le silence qui dominait jusqu'à présent sur tous les éléments.
Peu à peu, tout s'éclaircissait, comme si la nuit retirait son drap envoûteur qu'elle avait posé la veille. Une pâle lumière rosée vint éclairer faiblement la petite clairière encore endormie. La mélodie des grillons cessa, laissant place à quelques timides chants d'oiseaux matinaux. Des gouttes de rosée transparentes et scintillantes se formaient le long des brins d'herbes, donnant une impression de rêve pour tous ceux qui contempleraient ce spectacle.
Dans une tanière qui se situait aux abords d'une étendue de fougères, quelque chose remua, une forme au milieu de d'autres qui lui étaient semblables. Elle se leva et pointa son museau hors de l'antre et s'étira longuement, baillant à s'en décrocher la machoire. Nuit Polaire s'avança au milieu du camp d'un démarche lente, profitant du moindre des faibles rayons de soleils blanchâtres qui réchauffaient son pelage glacé par la froideur de la nuit. L'herbe humide la faisait frissonner, mais elle n'y prêtait pas attention. Elle arriva près d'une pierre où elle s'étendit, ronronnant de satisfaction sur la surface plane et tiède. Elle balaya le camp de son regard argenté auquel le soleil, de ses rayons balafres, donnait un air mystérieux. Voyant que tous dormaient encore, ou du moins, semblaient toujours assoupis, elle se leva et fit un rapide tour du camp, inspectant les recoins, passant en revue le moindre brin d'herbe... N'y trouvant rein d'anormal, elle se dirigea vers la pile de gibier. Celle-ci était bien pleine, mais ne tarderait pas à se vider progressivement, au rythme du réveil des guerriers. Le félin noir et blanc se choisit une grive qui lui semblait bien grosse pour la saison. Elle l'emporta sur son rocher et commença à la déplumer; arrachant les plumes comme elle le pouvait, tentant de ne pas en avaler une par mégarde. Le caillou se recouvrait peu à peu de plumes grise ou marronâtres, duveuteuses et légères. Le fin duvet du volatile restait collé à ses babines, l'incommodant plus ou moins. Elle tentait de s'en débarrasse de quelques coups de pattes mais n'y parvint pas; les minuscules plumes étaient bien fixées... Elle décida donc de tenter de les oublier et de commencer à manger, mais pas facile, certaines venaient se mêler à la chair rouge, donnant un goût plutôt âcre au liquide au goût normalement métallique. D'autres venaient frotter juste sous son useau à chaque bouchée, manquant de la faire éternuer. Elle regretta alors son choix, elle aurait dut se choisir le campagnol qui se trouvait à côté, bien gras lui aussi... Le sang de la grive tentait d'une couleur rouge sombre le duvet de l'oiseau collé autour de la mâchoire, et ruisselait ensuite sur ses crocs étincelants et aiguisés, blancs comme la neige, leur donnant une teinte rouge sang, brillant sous les reflets du soleil. On pourrait croire qu'elle venait de tuer un des siens; même en mangeant une proie pleine de sang, un chat se retrouve rarement avec le liquide rouge éparpillé partout comme ça...
Soudain, un craquement de branches derrière elle la fit sursauter. Elle fit volte face et apperçut Douce pluie, la guérisseuse du clan.

( Pardon si je parle beaucoup d'antidote, je viens d'écouter '' Je suis une légende'' un film d'horreur-Drame)

Se tenant droite, une forme feminine fière se tenait devant la guerrière, tête haute, queue ondulée, pelage soigné, elle ressemblait a une vraie chef malgré qu'elle n'en serait jamais un.La chatte bicolore qui se tenait devant elle, une grive a moitiée déchiquetée a ses pattes la regardait, Murmure...huhuh je veut dire Douce Pluie fixait de ses yeux ambres elle savait très bien que Nuit Polaire avait le don de tuer, Douce Pluie savait son passé, elle l'avait étudier maintes fois, voulant trouver une réponse a cette rage.Malheureusement, toute ses recherches furent en vains, elle ne trouva aucun antidote.Murmure, avec son tempérament un peu sadique- Comme son cher père s'interressait au cas de NP, elle se demandait surtout ce qui se passait dans la tête de la guerrière.

'' Bonjour Nuit Polaire.''

Elle savait qu'un jour prochain, elle devrait peut-être avoir affaire avec elle, ce qui était sûre, c'est que Murmure ne se laisserait jamais battre par personne, elle avait trop de fiertée pour accepter la défaite.

(ok^^)
Le soleil venait juste d'apparaître derrière les arbres, chassant la nuit, maîtresse des lieux quelques minutes avant, et deux félins semblaient en plein conciliabule dans la petite plaine, au centre du camp, de clan de l'ombre.
Voyant que la guérisseuse l'observait, Nuit Polaire se demanda ce que celle-ci pouvait bien penser, elle garda son air impassible, malgrès qu'un coin de sa gueule la démangeait, là où était collée une petite plume duveuteuse. La guérisseuse lui donna le bonjour, la guerrière bicolore lui répondit:
"Bonjour Douce Pluie! Tu es bien matinale aujourd'hui, il se passe quelque chose?" demanda-t'elle, sans la moindre once d'agressivité ou de moquerie, c'était juste par simple curiosité.
Le soleil commençait à réchauffer l'air, les gouttes de rosée sur les brins d'herbes qui bougeaient au grés du vent, commençaient à disparaître peu à peu, semblant fondre sous le moindre rayon. Un groupe d'oiseaux passa dans le ciel, certainement de retour de migration, Nuit' les observa un instant, se demandant l'effet que ça pouvait faire de voler et de tout voir d'en haut. Elle en oublia presque la guérisseuse qui se tenait quelques pas devant elle, le félin noir et blanc ferma les yeux, prenant une grande bouffée d'air, profitant au maximum de la matinée tant que les autres dormaient encore dans leurs tanières, envoutés par le sommeil, entre cauchemars et rêves. Lorsque la guerrière rouvrit les yeux, une vague de lumière pâle l'éblouit, elle referma instinctivement les yeux, pour les rouvrir presqu'aussitôt, lentement, laissant peu à peu apparaître son regard d'argent dans lequel se reflétait tout son passé, sa tristesse, la solitude qu'elle avait vécu... Soudain, la voix de la guérisseuse vint troubler le silence, sortant Nuit Polaire de ses pensées.

[wouhouuuuu!! Douce pluie?? Razz

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